Cap sur plus de souveraineté protéique

Face au manque de protéines, notamment à destination de l’alimentation animale, le gouvernement français a lancé en 2020 la Stratégie nationale pour les protéines végétales (SNPV). Celle-ci s’est traduite par la réalisation du programme Cap protéines (2020-2022), qui a permis de renforcer les recherches et les innovations sur les protéines végétales.

9,7 M€ sur trois ans

« Mais dans un laps de temps aussi court, Cap protéines n’a pas donné tous les résultats escomptés pour alimenter notre souveraineté protéique, présente Laurine Brillault, chargée de projet chez Terres Inovia. C’est pourquoi les instituts techniques agricoles (Terres Inovia, Arvalis, Idele, Ifip, Itavi) et l’interprofession Terres Univia ont lancé le programme Cap protéines + en janvier 2024. Son ambition est de capitaliser sur les résultats déjà obtenus et d’aller vers une appropriation massive des outils et des connaissances technico-économiques disponibles par les agriculteurs et les apprenants. »

Le projet a également vocation à produire des références, via des expérimentations sur le terrain, pour faire face au changement climatique et à la baisse d’usage des intrants. Doté d’un budget de 9,7 M€, il est financé à hauteur de 7,5 M€ par le ministère de l’Agriculture pour une durée de trois ans (2024-2027). Il réunit 117 partenaires des filières végétales et animales, dont les chambres d’agriculture, La Coopération agricole, la Fédération du négoce agricole, les lycées agricoles...

Cinq actions majeures

Cap protéines + est découpé en cinq actions. La première, coordonnée par Terres Inovia et l’Idele, consiste en l’animation et la gouvernance générale du projet. Quant aux quatre autres, elles concernent des objectifs techniques, tels que :

• la sécurisation de la capacité de production des légumineuses fourragères et à graines face aux aléas climatiques et à la réduction des intrants, à l’aide d’expérimentations et de la production de modèles (portée par Arvalis et Terres Inovia) ;
• la production de solutions pour favoriser l’intégration de protéines végétales françaises dans l’alimentation animale via des approches territoriales (menée par l’Itavi, l’Ifip et Terres Inovia) ;
• la production de ressources pour l’alimentation humaine et la structuration des filières de production sur les territoires (orchestrée par Terres Inovia et Terres Univia) ;
• le transfert de l’ensemble des solutions produites par les différents instituts techniques et les partenaires du projet vers les agriculteurs (87 groupes) et les apprenants, répartis dans une trentaine de lycées agricoles (sous la direction de l’Idele et Terres Inovia).

En revanche, Cap protéines + n’a pas vocation à réaliser de la sélection variétale pour les légumineuses à graines.